'Augustinisme politique'?

Les guillemets et le point d'interrogation qui flanquent la formule d'augustinisme politique suggèrent à eux-seuls que le Card. de Lubac n'entretient aucune sympathie à l'égard de la thèse de Mgr Arquillière. Il la critique en effet vigoureusement: "Paradoxes, contradictions, confusions de langage:...

Full description

Bibliographic Details
Author:Henri de Lubac
Pages:255-308
Format:Chapter
Topic:- Doctrine > Social Life > [Sociologie. Cité terrestre. Politique] > [Influence] > Political Augustinianism
Parent Work: Théologies d'occasion
Status:Needs Review
Description
Summary:Les guillemets et le point d'interrogation qui flanquent la formule d'augustinisme politique suggèrent à eux-seuls que le Card. de Lubac n'entretient aucune sympathie à l'égard de la thèse de Mgr Arquillière. Il la critique en effet vigoureusement: "Paradoxes, contradictions, confusions de langage: c'est à ce prix que le mythe de l'augustinisme politique a pu se maintenir, il n'aurait même pas pu naître sans l'idée conçue a priori d'un 'augustinisme' et d'un 'aristotélisme' constituant 2 blocs rivaux, dont le heurt ou la succession seraient comme le fond intellectuel de l'histoire politique de l'Eglise en Occident. Mais il n'aurait pas non plus trouvé dans cette histoire ce qui a paru être sa force explicative, s'il n'avait procédé également d'une mauvaise lecture de la grande oeuvre de s. Augustin, le De civitate Dei (p. 264)". C'est une critique que le Card. a longuement réfléchie, comme en témoigne la note liminaire: "Cette étude avait d'abord été rédigée sous une la note liminaire: "Cette étude avait d'abord été rédigée sous une forme plus brève, au cours des années 30, et sans idées de publication... La parution des Actes du congrès augustinien tenu à Paris en 1954 m'a donné l'occasion de la reprendre..." (REA)