Augustins Anteil an der Geschichte des Begriffs der theoretischen Neugierde

I. Analyse de la notion de curiositas chez Augustin. Le savoir pour le savoir se caractérise par son inutilité; il est assujettissement au monde contraire au vrai salut (la doctrine de frui et uti). Il importe de distinguer dans la curiositas deux aspects: celui de se porter vers les objets extérieu...

Ausführliche Beschreibung

Bibliographische Detailangaben
VerfasserIn:Hans Blumenberg
Volumen:7
Seiten:35-70
Zeitschrift:Revue des Études Augustiniennes
Format:Article
Status:Needs Review
Beschreibung
Zusammenfassung:I. Analyse de la notion de curiositas chez Augustin. Le savoir pour le savoir se caractérise par son inutilité; il est assujettissement au monde contraire au vrai salut (la doctrine de frui et uti). Il importe de distinguer dans la curiositas deux aspects: celui de se porter vers les objets extérieurs et celui d'intentionnalité subjective. Le désordre intérieur et subjectif de la curiositas est provoqué par le monde matériel et se rattache à l'orgueil dans un effort de nier l'insuffisance humaine. Toute recherche doit être au service du salut; la curiositas empêche l'homme de réaliser son salut. La curiositas en tant qu'immanence théorique au monde s'oppose à la foi qui transcende le monde. Un certain dualisme et un volontarisme théologique sont à la base de la notion augustinienne de curiositas. II. Les antécédents de la curiositas augustinienne. Le scepticisme de l'Académie; l'épicurisme, Cicéron, Philon, Ambroise, Apulée, Plotin, Tertullien, Lactance et Arhobe. Cependant, les vues d'Augustin ne s'identifient pas avec celles de ses prédécesseurs et ont un caractère personnel. III. La curiositas chez Thomas d'Aquin: immoderate rerum cognitioni intendere; la curiositas mise en rapport avec l'acedia.