The Study of Encratism: A historical Survey

Quispel nous offre, outre les bribes d'une biographie d'E. Peterson, un tableau de l'encratisme chrétien jusqu'au Ve s., de la Mésopotamie à l'Espagne priscillianiste. Est-il très éttonant que, dans ce vaste conspectus, se soit glissée plus d'une affirmation qui n'en devient pas moins fragile et ave...

Full description

Bibliographic Details
Author:Gilles N. Quispel
Pages:35-81
Format:Essay
Topic:- Doctrine > From man to God > [Morale] > [Continence. Virginité] > Continence > Continence
Parent Work: La Tradizione dell' Enkrateia
Status:Needs Review
Description
Summary:Quispel nous offre, outre les bribes d'une biographie d'E. Peterson, un tableau de l'encratisme chrétien jusqu'au Ve s., de la Mésopotamie à l'Espagne priscillianiste. Est-il très éttonant que, dans ce vaste conspectus, se soit glissée plus d'une affirmation qui n'en devient pas moins fragile et aventureuse d'être lancée en termes assez agressifs? Accuser S. Aug. d'avoir présenté l'instinct de procréation comme rajouté après coup à la nature, à la suite du péché originel, alors que s'il est une exception parmi les Pères de l'Eglise (cf. p. 72), c'est justement pour avoir admis au moins dans sa maturité, que la procréation au paradis aurait eu lieu par les mêmes moyens physiques que dans l'état actuel, paraît bien devoir être qualifié de contresens majeur. Abstraction faite de ces 'magni passus extra viam' (qui incluent aussi la création de ce qui semble bien un néologisme, 'dualitudo', p. 60), la position de Quispel paraît claire: l'encratisme se rattache à la tradition du judéo-christianisme (ressuscitée, après éclipse, par S. Augustin, cf. p. 71) et par delà à l'essénisme; il n'a guère à voir avec le gnosticisme (paré de beaucoup de vertus, y compris d'avoir été favorable aux femmes, cf. p. 74), au point que même le manichéisme ne peut en rigueur de terme être appelé encratisme, bien qu'il présuppose cette tradition de l'Eglise syrienne (p. 61). Et ce sont les motifs eschatologiques, plutôt que protologiques, qui dominent cet encratisme.